Examens blancs et obligations de service.

vendredi 12 avril 2019
par  SUD Éduc

Les examens blancs ne font pas partie des obligations de service.
Une délégation d’enseignant-e-s d’un collège a été reçue par la Rectrice de l’académie de Montpellier pour une audience demandée par le personnel enseignant concernant l’organisation du brevet blanc. Est venu sur le tapis la question des heures de surveillance « bénévoles » : la rectrice a donné raison aux enseignants.

Les enseignants qui ne souhaiteraient pas surveiller un examen blanc au-delà du nombre d’heures cumulées prévue(s) dans leur service doivent être rémunérés.

C’est donc un rapport de force à imposer pour demander que les heures de surveillance se fassent sur les heures de cours des professeurs concernéEs.
si toute la salle des prof est soudée ça passe.

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029390906&dateTexte=20190408

II. - Les missions liées au service d’enseignement qui comprennent les travaux de préparation et les recherches personnelles nécessaires à la réalisation des heures d’enseignement, l’aide et le suivi du travail personnel des élèves, leur évaluation, le conseil aux élèves dans le choix de leur projet d’orientation en collaboration avec les personnels d’éducation et d’orientation, les relations avec les parents d’élèves, le travail au sein d’équipes pédagogiques constituées d’enseignants ayant en charge les mêmes classes ou groupes d’élèves ou exerçant dans le même champ disciplinaire. Dans ce cadre, ils peuvent être appelés à travailler en équipe pluriprofessionnelle associant les personnels de santé, sociaux, d’orientation et d’éducation.

Par ailleurs, le bénévolat a tendance à devenir la norme. Comme dans les pays du Tiers Monde, le temps de vie d’un être humain salari-é-e à de moins en moins de valeur

58% des salariés français affirment réaliser régulièrement des heures supplémentaires non rémunérées : ils travailleraient en moyenne 4h37 par semaine gratuitement, selon une étude du groupe ADP, spécialisé en ressources humaines. (Source le Figaro)

L’Europe capitaliste c’est aussi une forme d’esclavage généralisé.

Sur 1410 salariés interrogés - parmi 10.585 dans huit pays européens (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Suisse et Royaume-Uni) - les Français déclarent travailler en moyenne près de cinq heures (4h37) par semaine sans contrepartie. 12% ont même affirmé travailler plus de 10 heures sans rémunération supplémentaire. Cette tendance est particulièrement répandue en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni. Ce modèle de l’ultra libéralisme est le champion des heures supplémentaires non payées, avec près d’un quart (22%) des salariés interrogés déclarant travailler gratuitement au moins 10 heures par semaine. La moyenne européenne se situe presque à cinq heures (4h47) par semaine.

En France, le nombre d’heures supplémentaires non payées s’observe de façon significative chez les 25-34 ans. Sur cette tranche d’âge, 16% des salariés interrogés déclarent effectuer, en dehors de leur temps réglementaire de travail, plus de dix heures non rétribuées. Côté secteurs, 23% des salariés français évoluant dans les métiers des arts et de la culture, et 22% parmi ceux travaillant dans l’informatique et les télécommunications, affirment travailler régulièrement plus de 10 heures supplémentaires hebdomadaires, sans contrepartie financière. La tendance est aussi courante parmi les salariés du bâtiment et de l’ingénierie, où 59% déclarent effectuer souvent cinq heures supplémentaires non rémunérées par semaine.

Et dans certains cas, les salariés ne se rendraient peut-être pas compte que leurs heures supplémentaires n’ont pas été payées, car ils ne regardent ou ne comprennent pas toujours le détail de leur feuille de paie. En France, 30% reconnaissent qu’ils ne s’apercevraient de rien si leur feuille de paie n’était pas correcte.

Lorsque l’exploitation humaine dans le Tiers-monde devient la norme
Des salarié-e-s réduit-es à un état de machines à produire.

Plus largement, « il semble que des employeurs ne parviennent pas toujours à trouver le juste équilibre entre l’engagement des collaborateurs, le nombre d’heures effectuées et le sentiment d’une juste rétribution », commente Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse, cité dans un communiqué. « Au-delà du risque d’épuisement auquel peuvent être exposés certains salariés, ce sont des situations qui génèrent des pertes de motivation avec des conséquences négatives à long terme sur la santé, la productivité et donc la performance globale de l’entreprise », ajoute-t-il.

En effet, travailler plus longtemps ne rime pas forcément avec renforcement de la productivité, selon cette enquête. Un mauvais management serait le principal obstacle à la productivité pour presque un quart (23 %) des salariés européens interrogés. 18 % estiment être moins productifs à cause de systèmes et processus inefficaces et autant à cause d’un manque d’effectifs, notamment dans les secteurs de la santé et de la vente. En revanche, à l’heure du tout numérique, seulement 5% des salariés européens estiment être distraits au travail par les réseaux sociaux et 4% à cause de leur téléphone personnel.

Pour améliorer leur productivité, plus de la moitié des salariés européens (56%) déclarent que s’ils avaient le choix, ils préféreraient travailler seulement quatre jours par semaine. Un rythme qu’ils considèrent pouvant être bénéfique pour l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle auquel les salariés, Français comme européens, tiennent de plus en plus.

* Cette étude, intitulée The Workforce View in Europe, a été menée en octobre 2018 par Opinion Matters, une agence indépendante d’études de marché, auprès d’un échantillon de 10.585 salariés dans huit pays européens : France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Suisse et Royaume-Un

Pour rappel : Les heures non rémunérées n’étaient que de 14% en 2011.
C’est bien la déréglementation qui encourage ce genre de pratiques patronales avec la complicité des gouvernants. La loi travail en France n’est rien d’autre qu’un outil de déréglementation au service du patronat.
Pour les élections européennes : Si on osait l’abstention ? Ne légitimons pas un tel système contraire aux Droits Humains et à la sauvegarde de la planète.