Interpellation de Ian B du collectif Désarmons les

mercredi 27 mars 2019
par  SUD Éduc

Communiqué de Solidaires

Lundi 25 mars en fin d’après-midi, alors qu’il rentrait d’une conférence qu’il dispensait sur le maintien de l’ordre, Ian B, a été interpellé à sa sortie du train. Il est membre du collectif « désarmons-les », collectif connu pour ces travaux contre les violences policières, et qui dénonce les dégâts que causent les armes « non-létales » utilisées par l’État français lors des manifestations, évacuations. Ian était intervenu à la soirée « commission d’enquêtes » sur la répression, les violences policières et la loi anti-manifestation notamment organisée par Solidaires, et qui a fait salle comble à la bourse du travail le 20 mars dernier.

Ian a été placé en garde à vue pour port d’arme prohibée, en l’occurrence des munitions vides qui illustraient son exposé et qu’il transportait sur lui. Il est actuellement détenu dans les locaux du commissariat du 7e arrondissement.

On ne peut s’empêcher de lier cet événement au travail de fond, de recensement et d’accompagnement des blessé.e.s, qu’accomplit ce collectif depuis plusieurs semaines afin de visibiliser les violences policières inédites que subissent les Gilets Jaunes. Ian lors de la soirée a notamment fait le constat que l’assemblée des blessé-es à laquelle il participe, avait dénombré une cinquantaine de blessé-es graves en vingt années d’existence, et que ce chiffre avait doublé depuis les trois derniers mois !

Après les blessures graves de la militante d’ATTAC que le pouvoir justifie par les interdictions de manifester qu’il prononce, arrive-t-on désormais au stade où celles et ceux qui s’y opposent seront arrêté-es ?

Solidaires dénonce cette interpellation, et la criminalisation grandissante des acteurs-trices du mouvement social. Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle de Ian.

Communiqué unitaire

Communiqué unitaire du 26 mars 2019 :
Lundi 25 mars en fin d’après-midi, alors qu’il rentrait d’une conférence qu’il dispensait sur le maintien de l’ordre, Ian B, a été interpellé à sa sortie du train. Il est membre du collectif « désarmons-les », collectif connu pour ces travaux contre les violences policières. Il était intervenu en tant que « témoin -expert » à la soirée « commission d’enquêtes » sur la répression, les violences policières et la loi anti-manifestation que nous avons unitairement organisée et qui a fait salle comble à la bourse du travail le 20 mars dernier.
Ian a été placé en garde à vue pour port d’arme prohibée, en l’occurrence des munitions vides qui illustraient son exposé et qu’il transportait sur lui. Il est actuellement détenu dans les locaux du commissariat du 7e arrondissement.
On ne peut s’empêcher de lier cet événement au travail de fond, de recensement et d’accompagnement des blessé.e.s, qu’accomplit ce collectif depuis plusieurs semaines afin de visibiliser les violences policières inédites que subissent les Gilets Jaunes.
Après les blessures graves de la militante d’ATTAC que le pouvoir justifie par les interdictions de manifester qu’il prononce, arrive-t-on désormais au stade où celles et ceux qui s’y opposent seront arrêté-es ?
Nous dénonçons cette interpellation, et la criminalisation grandissante des acteur-trices du mouvement social. Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle de Ian.

Signataires :
ATTAC
Comité vérité et justice pour Adama
DAL
Copernic
Union syndicale Solidaires
UD CGT 75
NPA
Ensemble
GDS
Coopérative Politique Ecologie Sociale