Le 9 mai, mobilisation pour le climat !
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La lutte contre le dérèglement climatique ne peut plus attendre.
Les conséquences du réchauffement sont déjà visibles et mettent en péril des régions entières. Elles menacent à court terme l’ensemble de la population mondiale avec des répercussions prévisibles sur tous les aspects de nos sociétés. L’objectif des accords de Paris (COP 21) de limiter ce réchauffement à 1.5°C semble déjà dépassé, certains modèles prédisant que ce chiffre sera atteint dès 2030. L’urgence ne fait qu’augmenter, et les prévisions scientifiques qui se succèdent vont toutes dans le sens d’un futur de plus en plus inquiétant. Or depuis la COP 21 aucune mesure sérieuse n’a été mise en place par les États les plus riches et les grandes entreprises, largement responsables de la situation.
Cela montre une nouvelle fois que la mobilisation et la lutte sont indispensables pour un futur vivable.
On en a assez de « l’écologie de vitrine » de l’Éducation nationale !
Le réchauffement climatique, la chute de la biodiversité et la surexploitation des sols, des ressources minières et de la nature, sont pourtant des enjeux majeurs voire vitaux intimement liés à notre mode vie, de production, et à notre système économique. Pourtant dans le secteur de l’éducation censé contribuer à préparer l’avenir et à former les futurs citoyens, rien ou presque n’est fait. Les plans de communication du ministère ou les timides tentatives telles que le "verdissement" des programmes scolaires ou la mise en place des éco-délégué
es, qui sont sans pouvoir ni formation, sont très loin de satisfaire à l’urgence et à l’ampleur du problèmePourtant le chantier écologique est de taille dans l’Éducation nationale, il faut agir sur :
les bâtiments scolaires et leur consommation énergétique,
la gestion des déchets,
la politique alimentaire dans les cantines,
le numérique : pour développer un usage raisonné, économe et autonome des outils numériques,
le contenu des enseignements pour qu’il permette aux élèves de comprendre les mécanismes de la crise environnementale en cours, et les moyens d’agir dessus.
La marche pour le climat du 9 mai prochain est l’occasion pour les personnels de porter leurs revendications en matière de transition écologique à l’Éducation nationale.
Les revendications de SUD éducation pour la justice climatique et environnementale :
Pour les bâtiments scolaires
→ le développement de la production d’énergie renouvelable sur site (panneaux solaires…)
→ des diagnostiques énergétiques dont les résultats doivent être communiqués aux usagers et personnels
→ la maîtrise des consommations : isolation des bâtiments, éclairages à basse consommation et « intelligents », toits végétalisés, ventilation naturelle, récupération des eaux pluviales...
→ la végétalisation des cours de récréation qui doivent être accessibles en dehors du temps scolaire à la population en cas de fortes chaleurs et la dépollution des sols
Pour la gestion des déchets
→ l’installation des composteurs pour les déchets alimentaires non cuits et les feuilles des arbres
→ l’installation de poubelles de tri, et de véritables politique de tri et de recyclage dans les communes
→ le recrutement de personnels en nombre suffisant pour que la charge de travail supplémentaire liées au tri ne retombe pas sur les équipes déjà en place
Pour les cantines scolaires
→ la réduction de la consommation de viande et de poisson, leur remplacement par des alternatives végétariennes, et la mise en place de formations à la création de menus végétariens pour les personnels
→ le renforcement des filières locales et biologiques dans la restauration scolaire avec pour objectif le 100 % bio, sans hausse du prix du repas pour les familles
→ la fin des cantines centrales et le retour à des cantines sur site, et la création d’une plateforme mettant en relation les producteurs bio et locaux et les établissements et mairies
Pour le numérique
→ la mise en place de la collecte et du tri des déchets numériques
→ le recrutement de personnels formés à l’entretien et la maintenance des outils informatiques
→ la généralisation de l’usage de systèmes d’exploitation et de logiciel économes en énergie et à longue durée de vie sur l’ensemble des parcs informatiques, en favorisant les logiciels libres ; la diffusion des bonnes pratiques écologiques dans l’usage du numérique au sein de l’éducation nationale
→ la sortie du tout numérique pour un usage raisonné et réfléchi de l’outil informatique
→ l’intégration des enjeux environnementaux du numériques aux programmes scolaires
Urgence climatique et justice sociale : changer la société, pas le climat !