Lycées français à l’étranger

dimanche 12 février 2017
par  SUD Éduc

Maroc
Lycées français : les professeurs entrent en grève pour défendre les filières professionnelles

Les professeurs des lycées Lyautey et Descartes sont entrés en grève le 31 janvier pour protester contre la décision de fermer les filières professionnelles dans ces établissements. Une décision qui risque de laisser de nombreux collégiens sur la touche.

Arrivés en fin de collège, les élèves marocains des lycées français peuvent s’orienter directement vers une filière professionnelle, débouchant sur un bac professionnel. Elles offrent des voies alternatives pour des élèves en difficulté scolaire et existent depuis 22 ans au Maroc.

Seulement, dans un communiqué datant de juillet 2016, la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) a annoncé la fermeture de ces filières au Maroc à partir de la rentrée 2017. Une décision qui a suscité la colère des enseignants, qui comptent se mobiliser toute la semaine pour exprimer leur désaccord.
Des diplômes non homologués... depuis 22 ans
La suite ici :
http://telquel.ma/2017/01/31/lycees-francais-les-professeurs-se-mobilisent-defendre-les-filieres-professionnelles_1533770

Au Maroc, 80% de grévistes sur le pôle Rabat-Kénitra et 35% au lycée Lyautey de Casablanca ont protesté le 31 janvier contre la fermeture de la voie professionnelle (voir notre article).
Lors du Comité technique du 2 février, l’AEFE annonce qu’après discussion avec le MEN, elle s’orienterait vers un moratoire
Allemagne
#AEFE Des profs Français en grève en Allemagne parce que moins bien payés que leurs homologues locaux. L’info date un peu et la situation est plus complexe qu’il n’y paraît, mais elle reste intéressante

Belgique
"...des refus de détachements des fonctionnaires de l’Education nationale pour des recrutements ou des poursuites de mission dans les établissements scolaires français de l’étranger est ancienne.

Dès le mois de juin 2016, un courrier a été adressé aux ministres des Affaires étrangères et de l’Éducation nationale et vous trouverezici la réponse du ministère des Affaires étrangères. Sans équivoque, le ministre indique que les demandes et les renouvellements de détachement sont soumis à l’appréciation du ministère de l’Éducation nationale.

Aujourd’hui l’AEFE se trouve ainsi prise en tenailles entre un ministère de l’Éducation nationale qui rappelle ses enseignants détachés sans prendre en compte les questions personnelles et les drames que cela peut engendrer et un ministère du budget qui rabote chaque année le nombre de postes de fonctionnaires détachés à l’étranger obligeant l’Agence à mettre fin au dispositif des rompus de temps partiel. De fait, l’Agence se montre de plus en plus impuissante à assurer un suivi de carrière satisfaisant à ses personnels détachés. Elle se montre par ailleurs incapable de prévenir ses personnels des conséquences dramatiques engendrées par de telles mesures. Il s’agit là d’une forme de rupture de confiance entre la tutelle et ses fonctionnaires détachés.

Pour faire face à une situation nouvelle et inquiétante, nous vous invitons à soutenir l’appel à la grève déposé pour le jeudi 9 février 2017 par solidarité avec les collègues du primaire qui sont les premiers touchés par le non renouvellement de leur détachement mais aussi pour protester contre les conséquences de la fin annoncée des postes de résidents sur rompus de temps partiel.
... Il s’agit pour nous de prendre conscience des changements en cours et qui ne seront pas sans conséquence et d’alerter nos représentants à l’étranger et les parents.

La situation est grave et il est important que chacun se mobilise afin que les syndicats soient en mesure d’asseoir un dialogue social de poids auprès de nos ministères de tutelles. C’est bien le fonctionnement actuel du réseau qui est en question. Tous ont à y perdre à court ou moyen terme. Une mobilisation et une prise de conscience sont plus que jamais indispensables.

Espagne
Journée de grève dans les écoles françaises de Barcelone
e jeudi 9 février, plusieurs syndicats ont déposé un préavis de grève dans les établissements EGD, conventionnés d’Espagne. Une mobilisation est attendue par les employés des écoles et lycées français de Barcelone, qui dénoncent la remise en cause de leurs statuts de résidents.

Un préavis de grève a été déposé pour ce jeudi 9 février sur l’ensemble des établissements EGD et conventionnés d’Espagne dont Barcelone. Le motif ? Plusieurs refus de demandes de renouvellement de détachement qui « plongent l’ensemble des collègues résidents dans une situation d’incertitude » précisent les syndicats SNUIPP-FSU, SnEs et Sgen dans leur dépôt de préavis adressé à l’Ambassadeur de France.

Une situation jugée « difficilement tenable » et qui porte atteinte à la vie professionnelle et personnelle des résidents. Ces derniers étant dans l’anxiété continue de se voir muter à des centaines de kilomètres de chez eux, alors qu’ils résident en Espagne depuis plus de dix ans. Les syndicats SNES-FSU Espagne indiquent que « quatre collègues ont déjà reçu une réponse défavorable à leur demande ».
Une grève assez suivie

S’ajoutent à ces revendications, celles qui concernent la suppression de deux postes de résidents au Lycée Français de Madrid. De quoi déclencher la colère des syndicats qui appellent à une forte mobilisation. Un événement attendu donc, et qui « sera assez suivi » comme l’indique le secrétariat du niveau élémentaire du Lycée Français de Barcelone. Des membres du personnel seront également en grève au niveau lycée et à l’école française Ferdinand de Lesseps à Barcelone. Les établissements restent ouverts et accueillent les enfants même si leurs professeurs sont en grève.

LYCEES FRANÇAIS - Grève convoquée pour le jeudi 9 février

Les syndicats SNUIPP-FSU, SnEs, Sgen, CFDT UNSA alertent sur les refus par les services rectoraux du renouvellement de détachements à l’étranger pour de nombreux enseignants résidents du premier degré. Dans un communiqué, le syndicat explique que "en Espagne, quatre collègues ont déjà reçu une réponse défavorable à leur demande. En poste dans leur établissement depuis bien plus de dix ans, ces décisions brutales leur imposent soit d’intégrer un poste à plus de mille kilomètres de chez eux soit d’essayer d’obtenir un recrutement avec un contrat de droit local. Cette dernière alternative implique un arrêt de leur carrière de fonctionnaire". Pour l’organisme, "c’est le fonctionnement même de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) qui est attaqué". En solidarité avec leurs collègues, mais aussi pour "la fin du plafond d’emploi imposé à l’AEFE, et pour la sauvegarde de l’opérateur public AEFE, garant d’un enseignement d’excellence", le syndicat a déposé un préavis de grève pour le jeudi 9 février 2017 sur l’ensemble des établissements EGD et conventionnés d’Espagne.

En Espagne, chiffres parvenus à ce jour :
- Barcelone : 70 % de grévistes parmi les résidents du secondaire, ainsi que 10% des recrutés locaux. Très forte mobilisation au primaire.
- Bilbao : 67 % de grévistes dans le secondaire. Dans le primaire, une mission
d’inspection de l’IEN était prévue ; la FSU Espagne avait dénoncé auprès du COCAC le maintien de cette mission d’inspection, 2 collègues étaient tout de même en grève.
- Madrid : 78 % de grévistes parmi les résidents du secondaire, ainsi que 57 % parmi les recrutés locaux. Mobilisation historique ! 99 % de grévistes dans le 1er degré.
- Malaga : 92 % de grévistes dans le secondaire. Une seule personne n’était pas en grève dans le primaire.
- Villanueva : 90 % de grévistes parmi les résidents du secondaire, ainsi que 40 % des recrutés locaux.
À Madrid, une audience auprès de l’Ambassadeur avait été demandée, une audience avec le COCAC a été accordée. Une soixantaine de collègues se sont rassemblés dans l’enceinte de l’Institut et ont obtenu un échange avec le COCAC pendant plus d’une heure, avant qu’une délégation comprenant les 3 collègues touchées par les refus de renouvellement de détachement soit finalement reçue par l’Ambassadeur. Le caractère exceptionnel de cette mobilisation et l’ampleur des préoccupations ont été visibles.
Outre ses interventions sur les situations individuelles, la délégation a argumenté sur la nécessaire défense de l’opérateur public, et de la présence de fonctionnaires pour structurer le réseau. Elle a également dénoncé la politique de "redéploiement" opérée par l’AEFE (qui se traduit par la poursuite des suppressions de postes en Espagne) ainsi que la décision de l’AEFE de mettre fin aux résidentialisations sur rompus de temps partiels.
Grèce
À Athènes, c’est le 2 février, jour de réunion du Comité technique de l’AEFE, que le personnel a été appelé à la grève contre la fermeture d’un poste de CPE expatrié par l’ensemble des syndicats (français et grecs) du lycée. La grève a connu un succès historique en réunissant les enseignants (95 % de grévistes, seuls 8 enseignants sur 159 environ n’étaient pas en grève), les surveillants (100 % de grévistes), une bonne partie du personnel administratif et technique. Les grévistes réunis en AG ont adopté une motion

Autriche
À Vienne, on comptait 86 % de grévistes dans le primaire, 92 % dans le secondaire et il faut noter une forte mobilisation parmi les collèges en classes préparatoires (75 % grévistes). Le matin une AG s’est tenue qui a permis un débat très intense et l’élaboration d’une motion

Pologne
À Varsovie, 100 % de grévistes dans le primaire, 53 % dans le secondaire, parmi les résidents. Les grévistes ont été appuyés par leurs collègues recrutés locaux notamment pour stationner devant le lycée dès 8 heures et opérer un tractage. Ils se sont réunis toute la matinée pour s’entendre sur de nouvelles actions de soutien concernant leur collègue du primaire victime d’un refus de renouvellement de détachement (page facebook et réunion publique).

Belgique
À Bruxelles, 72 % de grévistes parmi les résidents, ainsi que 12 % parmi les recrutés locaux.

Egypte
Au Caire, dans le primaire : 92 % de grévistes parmi les enseignants (résidents et recrutés locaux), 67 % chez ATSEM (recrutés locaux) et 50 % chez agents administratifs (recrutés locaux). Dans le secondaire, 49 % des enseignants en grève (résidents et recrutés locaux). Envoi des lettres basées sur celles proposées par la FSU HDF au député de la circonscription et aux sénateurs.

Japon
À Tokyo, le mouvement de grève pour obtenir le renouvellement de détachement de 2 collègues a été suivi par 56 % des enseignants résidents du primaire et du secondaire.

En Italie :
- Rome : 69 % de grévistes parmi les résidents (primaire et secondaire) ; 100 % des expatriés, ainsi que 3 collègues recrutés locaux.
- Naples : 100 % des résidents du secondaire, 60 % dans le primaire.
- Milan : 60% de grévistes, tous statuts confondus.
Deux AG se sont tenues simultanément à Milan et à Rome. Le mot d’ordre unique (dénoncer les non-renouvellements de détachement) a permis un débat animé, constructif et dans lequel chacun a pu faire part de son engagement. Une motion à destination des parents, du Directeur de l’AEFE, du COCAC, du député de la 8e circonscription et de la Ministre de l’Education Nationale a été adoptée (à lire ici).