France : Augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers
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Mauvaise nouvelle pour les étudiants non européens qui envisageraient de s’inscrire prochainement dans une université française : Ils seront appelés désormais à débourser des frais d’inscription majorés contrairement aux étudiants européens. Cette mesure annoncée hier par le premier Ministre Edouard Philipe entrera en vigueur l’année prochaine.
Les points traités par Édouard Philippe par rapport aux étudiants étrangers campus france © rabab bekakcha
Les étudiants hors espace économique européen seront assujettis à partir de l’année universitaire 2019 à des frais d’inscription à l’université plus élevés. Ils devront ainsi s’acquitter de 2 770 euros au lieu de 170 euros pour une inscription en licence de 3 770 euros à la place de 243 euros, pour un master ou un doctorat.
100 000 étudiants hors UE seront visés par cette hausse des droits d’inscription dont la valeur est estimée au un tiers du coût réel par étudiant selon les technocrates du ministère de l’enseignement supérieur.
Cette hausse spectaculaire fait partie d’une série de mesures annoncées ce lundi par le premier ministre Edouard Philippe qui justifie cette hausse des droits d’inscription par la volonté de rendre les universités française plus attractives en visant une classe d’étudiants plus fortunés.
Cette augmentation servira selon le premier ministre à améliorer les condition d’accueil des étudiants étrangers et à renforcer les programmes de bourses et d’exonération .
L’objectif affiché du chef du gouvernement est d’attirer plus d’étudiants riches. L’accès au savoir sera alors réservé uniquement à une élite sociale en parfaite contradiction avec le principe de l’égalité des chances tant prônée par l’école publique.
Les syndicats étudiants s’opposent à cette augmentation des droits d’inscription qui loin d’attirer plus d’étudiants étrangers fermerait selon eux les portes de l’enseignement supérieur français.
Avec cette nouvelle politique du gouvernement, les universités françaises se fermeront aussi à la diversité. Les étudiants africains ( Maroc, Algérie, Tunisie et les pays subsahariens ) seront beaucoup moins tentés de faire leurs études en France.
« Quitte à saigner du nez, autant le faire aux USA dont les universités sont prestigieuses », nous a confié un étudiant marocain issu d’une famille aisée.
À long terme, cette mesure risque de porter un coup dur à la francophonie. Une partie de l’élite de pays traditionnellement francophones risque de basculer vers le camp des anglo-saxons.